Lexique du trailer, dico du trail de A à Z
-A comme Abandon : décision volontaire de la part du trailer de mettre un terme à sa course. L'abandon peut-être d'ordre physique ou mental, quel qu'il soit, il est souvent mal vécu et il n'est pas toujours évident de s'en remettre. L'abandon peut survenir à n'importe quel moment de la course que l'on soit coureur lambda ou traileur émérite. On ne joue pas avec sa santé, il faut quand c'est nécessaire savoir se préserver.
-B comme Bâtons : accessoire utile sur les trails dits techniques avec de belles descentes et ascensions. Les
bâtons pour courir se font apprécier sur longue distance et permettent notamment de soulager les quadriceps et les jambes.
-C comme Camelbak : c'est une marque utilisée comme nom commun pour désigner
un sac avec poche à eau qui permet de boire tout en courant. Dans le langage du runner, on dit davantage : “j'ai pris mon Camelbak”, que “j'ai pris mon sac d'hydratation”.
-D comme Dénivelé : par définition, il s'agit de la différence d'altitude que l'on a entre un point A et un point B. Dans l'
argot du trail, l'abréviation de
Dénivelé est D, affublé d'un signe + lorsqu'il est positif et d'un - lorsqu'il est négatif. Tout comme la distance, le
D+ est une donnée essentielle afin d'apprécier la difficulté et le profil d'un trail.
-E comme Economie de course : L'EC c'est la capacité à économiser ses ressources énergétiques, son oxygène pendant la course à pied. Qui a une bonne économie de course consomme moins d'oxygène pour chaque kilomètre couru qu'un autre coureur. Travailler et améliorer son EC est un atout indéniable pour
tenir la distance sur trail.
-F comme Flasque : J'aurais pu vous parler de
Fartlek, ce jeu de vitesse Suédois, sorte d'entraînement fractionné ludique, ou encore du terme finisher si cher au trailers. Mais j'ai préféré faire référence à l'un de mes accessoires trail favoris. La flasque, c'est cette
petite gourde, cette poche à eau bien pratique que l'on glisse dans
une ceinture,
un sac ou un gilet d'hydratation et qui permet de s'hydrater en courant. Une fois vide, elle ne prend que très peu de place et sait se faire oublier.
-G comme Gainage : c'est généralement l'une des bonnes résolutions course à pied que l'on prend à chaque nouvel an. Faire des exercices de gainage permet de rigidifier les muscles, de tonifier le dos et les abdominaux. Intégrer des séances de gainage dans son planning d'entraînement a pour objectifs d'éviter le mal de dos, mais aussi d'affiner la silhouette.
-J comme Jerk : rien à voir avec cette danse que pratiquent Roger et Joséphine au club à gogo. Dans le
glossaire du trail running, il s'agit d'un entraînement fractionné avec des allers-retours en travail d'intensité, des temps de récupérations plus courts ou plus rapides (dixit Eric Lacroix). Un exercice idéal pour se mettre minable, mais surtout progresser.
-K comme Kilian : le prénom de la méga star du trail, monsieur JORNET. Avouez-le, l'instant d'une seconde vous avez eue l'intention de donner ce prénom à votre enfant.
-L comme Lactique : cet acide bien connu des coureurs à pied est produit par notre corps lorsque nous demandons à nos muscles de soutenir des efforts intenses et une dépense en énergie conséquente.
-M comme Maratrail : il s'agit par définition d'un trail dont la longueur estimée est de 42km. Et comme ça serait trop simple de réduire la maratrail à
la distance que parcourent les marathoniens, ce type d'épreuve est bien évidemment agrémentée d'une difficulté supplémentaire. En général sur un maratrail, le trailer doit s'affranchir d'un dénivelé positif d'environ 2000m.
-N comme Nyctalopie : rassurez-vous ce n'est ni une grossière insulte, ni le nom d'une maladie du trailer. C'est la faculté de bien voir dans l'obscurité. Aptitude qui est la bienvenue lors de
trails organisés de nuit. Se dit d'une personne qui à cette capacité, qu'elle est nyctalope (ce n'est toujours pas une insulte).
-O comme Ostéopathe : il nous fait craquer (au sens propre), nous fait prendre des poses insolites, mais il est vu par les coureurs comme le messie. Le spécialiste que l'on vient voir avec de grands espoirs afin qu'il nous libère des tensions musculaires, articulaires ou ligamentaires dont notre corps souffre à cause de la pratique du trail.
-P comme Proprioception : voilà une capacité que les trailers se doivent de développer et de travailler. La proprioception c'est en vulgarisant, notre aptitude à garder l'équilibre sur nos pieds. C'est aussi la faculté consciente ou non à percevoir la position des différentes parties de son corps dans l'espace. Une compétence particulièrement utile pour appréhender les parties techniques en trail, comme les descentes ou les chemins semés d'embûches par exemple.
-R comme Renforcement musculaire : batterie d'exercices indispensables pour renforcer les muscles du dos et les abdominaux. La
séance de renforcement musculaire, connue également sous le nom de
PPG (Péparation Physique Générale) est souvent redoutée, mais drôlement bénéfique pour se doter d'une condition physique à toute épreuve (ou presque). Essentiel pour supporter les exigences de l'entraînement trail.
-S comme Single track : ce terme connu de tous les traileurs désigne une piste sinueuse, un chemin étroit qui par sa configuration rend difficile tout dépassement ou la possibilité d'être 2 personnes côte à côte. En d'autres termes, il s'agit de portions de course où les coureurs se retrouvent à la file indienne et souvent contraints à suivre le rythme imposés par les plus lents. Dans la langue de Molière, l'expression single track peut se traduire par sentier mono-trace.
-T comme Tor (des Géants) : non, ce n'est pas le nom d'un super héros, fils d'Odin et qui tire son pouvoir d'un marteau auquel on a oublié un H. Par contre, il s'agit d'un ultra-trail de 330km, 24000m de D+ à boucler en 150 heures max. Créé en 2010, le
Tor des Géants (voir le livre de Grégoire Chevignard) s'adresse à des athlètes suffisamment marteaux pour s'aventurer dans la vallée d'Aoste pendant plus ou moins 6 jours.
-U comme Ultra : Alors qu'un maratrail s'étire sur 42km, l'ultra trail est une course en milieu naturel sur très longue distance. Selon la FFA, un ultra trail est une compétition supérieure à 80km. L'un des Ultras les plus emblématiques (et médiatique) est bien entendu l'UTMB, l'Ultra Trail du Mont Blanc. En plus de vouloir y participer, d'avoir les points ITRA nécessaires et de s'affranchir du prix du dossard, il faut également espérer être tiré au sort pour y être inscrit. Voyez par exemple le
profil de Martin Kern, un ultra-traileur français.
-V comme VO2MAX : cette abréviation est un incontournable du
vocabulaire du trail running. C'est la valeur maximale d'oxygène que notre corps est en mesure de consommer lors d'une activité sportive intense par unité de temps. Développer sa vo2max est intéressant en trail car cela
permet de courir plus vite ou de soutenir un effort intense plus longtemps sans se retrouver complètement essoufflé.
-W comme WAA Ultra : Marque Française qui développe et vend des équipements innovants pour le running, le trail et les sports outdoor.
-X comme Xavier Thévenard : Ultra-trailer Français au palmarès plus long que la jambe, il a notamment remporté l'UTMB à plusieurs reprises et en a réalisé le grand chelem.
Z- comme Zzz : ronflements qui accompagneront votre nuit post ultra trail. Si si !
Auteur : Jeremy