Tee shirt Run For Fun sur les épaules, j'ai fait l'Urban Trail Tour de Arras première édition 2017. Voici le récit de course de ces 10 kilomètres en plein centre ville de la capitale du Pas de Calais. Ambiance, monuments, culture et course à pied que du bonheur !
Le trail est une course en pleine nature à travers sentiers et chemins, en forêt, comme en montagne. Une discipline cousine du running qui est en plein essor et qui fait de plus en plus d'adeptes. En témoignent les centaines de coureurs qui s'alignent chaque week-end aux départs de ces épreuves où l'on doit franchir les obstacles naturels que nous offre l'environnement.
Alors lorsqu'on m'a parlé de l'urban trail tour de Arras, j'ai été interpellé. Quid de cette appellation ? Sur le papier, on me promet un trail en milieu urbain, en fait une course à pieds qui se déroule en plein coeur du centre ville d'Arras et au bonheur au sein de ses lieux et points d'intérêts emblématiques : musée, le Beffroi, la Citadelle..
Si j'ai bien compris, il s'agit ici d'un trail en ville, de traverser des parcs et bâtiments, de dévaler des escaliers, gravir des obstacles urbains. Eh bien oui, après une visite sur le site officiel de cette course atypique (Urbantrail-tour.fr), le concept se confirme. L'objectif de cet trail urbain Arrageois est d'allier activité sportive, culture et tourisme à la fois. Belle promesse !
Autre spécificité de cette course organisée conjointement par la ligue d'athlétisme et la Voix du Nord, ici pas de chrono, ni de classement, chacun y va au rythme qui est le sien. Séduit par cette idée, il n'en fallait pas moins pour que je sois convaincu de vivre cette expérience de l'urban trail Arras. Et bonne nouvelle, lors d'une visite sur Running Heroes, l'appli running qui récompense chaque kilomètre couru, je m'aperçois qu'il est possible de gagner un dossard pour cette course en échange de points. Joli cadeau que je m'empresse de récupérer, surtout que le dossard est facturé 25€ aux participants. C'est fait le rendez-vous de l'urban trail tour d'Arras 1ère édition est pris : samedi 25 mars 2017 à 19h15, une course urbaine en semi nocturne d'une distance de 10km.
Urban trail tour arras, récit de ma course urbaine de 10km
Inscrit plusieurs semaines avant l'événement, je trépigne d'impatience de fouler les pavés d'Arras. Réseaux sociaux aidant, chaque jour les organisateurs, révèlent petit à petit ce à quoi l'urban trail tour de Arras va ressembler. En effet, le parcours se précise, on nous encourage à venir courir déguiser.
Super ça tombe bien, j'adore les fun run, ma devise est d'ailleurs Run for fun. Pour l'occasion je me suis donc fait personnaliser un tee shirt running run for fun, afin de coller parfaitement au thème.
A l'approche du D-day, le bouche à oreille 2.0 fonctionne, l'Urban Trail semble prendre de l'ampleur. Si à l'origine on annonçait 3 vagues de 300 coureurs maximum au départ, à quelques jours de celui-ci, ce sont 5 vagues qui sont au final attendues, sachant que les inscriptions ont été suspendues. Cool, va y avoir du monde, 1500 runneurs !
Jour J de l'Urban trail tour d'Arras ! Voilà, j'y suis, enfin plutôt nous y sommes, oui c'est accompagné de ma chère et tendre et de mes 2 enfants que je fais mon arrivée sur Arras. 16h, bien à l'avance afin de profiter du centre ville en famille, mais aussi de retirer l'incontournable dossard. J'ai l'agréable surprise de voir que la météo se montre sous l'un de ses meilleurs jours. Oui, ciel bleu sur le Pas de Calais, un peu de vent tout de même, mais c'est pour dire de chipoter.
Feuille d'inscription et certificat médical de non contre indication à la pratique de la course à pied en compétition en main, je me rends sur la place des Héros, plus précisément au sein du Beffroi, monument classé au patrimoine mondial de l'humanité UNESCO, il abrite notamment les fameux géants. Oui, c'est là que sont délivrés les dossards. Le voici, je porte le numéro 400 ! Je récupère au passage le kit du runneur promis lors de l'inscription. S'y trouvent diverses publicités pour d'autres courses, mais aussi 2 cadeaux. Le premier un tee shirt urban trail tour arras, rouge flamboyant, ainsi qu'une lampe frontale offerte par le partenaire Apréva. Bien vu, la course se déroule en semi nocturne.
Me reste quelques heures à tuer avant de me lancer à l'assaut des monuments Arrageois runnings aux pieds. L'occasion de visiter le centre ville en famille, de faire un peu de shopping et de goûter à une spécialité locale, la gaufre (merci Waffle Factory). A une heure du compte à rebours, la ville change soudain d'aspect. Les passants et badauds, se font moins présents pour laisser place aux participants. L'ambiance est au rendez-vous, nombreux sont ceux qui ont joué le jeu de la fun run. Les déguisements sont de sortie, je croise des runneurs en tutu, des coureurs déguisés en bébé, centurions, mention spéciale pour Super Woman !
Pour nous faire patienter, les organisateurs ont prévu des animations sur la place des Héros. Le DJ (DJ Kent) au balcon du Beffroi balance du son, un car podium accueille des figures locales. A quelques minutes du départ de la vague 1, ça y est on appelle les dossards 1 à 300. Petit mouvement de foule, vlà ti-pas qu'il sont pressés, je les comprends moi aussi. Va me falloir patienter encore quelques instants.
Un cracheur de feu fait son apparition, des danseuses investissent le car podium, la musique monte d'un cran, le speaker encourage les premiers urban trailers à s'échauffer en dansant. Le décompte est annoncé 10, 9, 3, 2, 1 pan, les participants s'élancent en criant. Mais pas pour longtemps, car 100 mètres plus loin la police nationale bloque le passage, des véhicules restés sur le passage sont en train d'être déplacés. Petit couac qui met un frein au départ en trombe des coureurs placés aux avant postes. Rien de grave 5 minutes plus tard, le cortèges de coureurs festifs s'en va pour ses 10km.
La vague 2 dont je fais partie est désormais dans le sas de départ. Je décide de me placer sous l'arche de départ afin de ne pas subir les embouteillages qu'ont connus les runneurs de la vague une. C'est à mon tour de sauter sur place au rythme de la musique. A mes côtés c'est Super Woman qui se donne plus que de raison. Vu le retard pris lors du premier top, le speaker écourte la séance d'échauffement et lance son décompte. Enfin, je vais pouvoir faire mon premier trail urbain en semi nocturne. 3, 2, 1 go !
Bien conscient que le chrono est loin d'être une priorité ce jour et qu'aucune pression ne m'anime, (rien à voir avec ma première course les 10km de Ruitz) c'est tout de même sur les pas des coureurs les plus motivés que je m'élance. En effet, le public venu en nombre a tendance à toujours me galvaniser. Toujours à mes côtés l'euphorique Super Woman est partie sur les chapeaux de roues, elle se fait d'ailleurs remarquer par les spectateurs qui l'interpellent. Quelques centaines de mètres plus loin, Super Woman a relégué sa fougue au second plan, je l'ai perdu.
La place des héros bien loin derrière moi, passage par l'hôtel de Guînes, sa cour pavée et ses salons. Belle découverte en courant de cet hôtel particulier du XVIII siècle. Direction ensuite la Maison Robespierre, puis le musée des Beaux Arts. Pour le respect des lieux, la traversée du musée se fait en silence et en marchant. Des personnages en habits d'époque nous accueillent, j'apprécie.
Je reprends ma foulée en sortant du musée, l'ambiance sur le parcours est on ne peut plus joviale et bon enfant. Mes nouveaux partenaires de trail urbain sont 2 jeunes gens affublés du tee shirt offert lors de la remise des dossards. J'enquête et j'apprends qu'ils ont fait le déplacement depuis Compiègne : “on a mis 1h30 pour venir on est pas des petits joueurs nous”, me dit le plus en forme, mais tout de même le souffle court. Son “copain” Nico est un peu à la traîne.
Sur le parcours, différentes créatures et personnages tirés de l'univers de l'héroïc fantasy sont présents, de belles surprises, les participants approuvent. Toujours bien dans le rythme, je cours à la sensation sans me soucier du chrono. Bon j'avoue, j'ai déclenché ma fameuse montre cardio gps au top départ. Les km s'enchaînent doucement mais sûrement après l'ascension des raides marches de la belle Cathédrale Saint-Vaast. Un couple de participants, sans doute de la première vague s'est arrêté le temps d'un selfie devant la magnifique cathédrale gothique. Ensuite, passage obligé par Darse Meaulens, le canal qui traverse la ville, puis le conservatoire. Au fait, où sont passés mes 2 Compiégnois ? C'est au tour d'une jeune femme qui me suit depuis le départ et à un bon rythme de se placer à mes côtés. Elle envoie du lourd !
L'étape suivante, un incontournable puisqu'il s'agit de la Grand Place. Désormais le peloton s'est allongé, je passe Place d'Ipswich en solo, mais toujours sourire aux lèvres. J'entends de la musique, les cris de la foule, c'est l'hôtel de ville qui se dresse devant moi. S'enchaîne ensuite le passage par le Casino et les places Saint-Etienne et Victor Hugo. A mi chemin, un afflu de participants se masse autour du ravitaillement joliment placé sur le kiosque du jardin du gouverneur. Dans la traversée de ce parc, entraînement militaire de rigueur, des obstacles ont été placés. Passage sous un filet sur quelques mètres, des pneus au sol façon parcours du combattant, je me prête volontier au jeu. Pour être fun, c'est fun, vu comment certains sont coincés dans les cordages.
Vers le kilomètre 6, une belle petite côte en épingle, j'entends ma compagne de course (celle qui envoie du lourd) se plaindre : “c'est encore loin, là je marche, c'est dur”. Je l'encourage à ne rien lâcher, elle me demande combien il reste à faire. Je lui annonce 4,8 ! Elle me répond en minutes ou en km. 20 minutes, c'est des kilomètres, elle souffle.
A une centaine de mètres, superbe surprise, c'est la porte Royale de la Citadelle d'Arras qui se profile. Majestueuse, impressionnante, je la franchis avec fierté, des spectateurs m'encouragent et frappe des mains, ça fait plaisir. Je savoure la traversée de la Citadelle construite par Vauban est classée au patrimoine de l'Unesco, heureusement que j'avais prévu la lampe frontale. Trop bien , mais trop court, la sortie se fait par le mémorial Britannique.
Depuis quelques kilomètres j'ai déjà rattrapé les marcheurs et les retardataires de la vague 1. Une runneuse n'en revient pas de se faire rejoindre par les dossards 300 à 600. Au détour du faubourg d'Amiens, je dépasse un coureur déguisé en Jules César, je lui lance un Avé César, il me rétorque un Avé essoufflé. Plus loin, je m'aligne à une jolie demoiselle affublée d'un chapeau façon carnaval de Dunkerque(voir photo ci-dessus). Je lui demande si Dunkerque est loin. Tout sourire elle me dit “tout droit 120km”. Pour conclure, je lui retourne “on y sera pas avant demain, bonne course”.
Ambiance Halloween et sorcières pour Bastions des Chouettes. Des lampions éclairent le chemin, des sorcières lancent des cris “effrayants”. J'en embrasse une en ralentissant, elle me poursuit avec son balai et me dit “on embrasse pas les sorcières”. Je m'en amuse, je relance ma foulée et j'apprécie l'environnement. La fin des 10km d'Arras se profilent, l'étape suivante est un passage par l'hôtel du Conseil Départemental du Pas de Calais. Des affiches pour le prochain marathon Louvre Lens et les 24h du Pas de Calais sont disposées à la vue des 1500 participants de l'Urban Trail d'Arras. Je pense d'ailleurs m'aligner sur les 6 heures solo qui se déroulent au Parc d'Olhain fin juin.
Ca y est les derniers hectomètres sont là, en témoigne le nombre de spectateurs qui sont présents sur les trottoirs. Je dépasse la fontaine et la magnifique statue de la place Pont de Cité. Voilà la place des héros, on me fait de grands signes, c'est ma petite famille qui m'a repéré grâce à mon t-shirt run for fun jaune fluo. La ligne d'arrivée est derrière moi, un signaleur me tend un jeton. Excellent ce dernier me donne droit à une petite mousse dans un bar partenaire. Après l'effort, le réconfort ! Direction le ravitaillement d'arrivée bien garni. Deux minutes plus tard, j'y retrouve qui ? Eh bien, celle qui envoyait du lourd. Tout compte fait elle a tenu le choc.
Conclusion, une belle réussite pour cet urban trail tour d'Arras où joggeurs du dimanche, amis, couples et runneurs plus expérimentés se sont croisés. Une belle course festive pour découvrir les sites incontournables de la ville d'Arras d'une façon originale. C'est tout sourire et de bons souvenirs en tête que je repars. Avis aux amateurs, l'Urban Trail Tour est prévu dans de nombreuses autres villes et de futures éditions vont suivre. Je me vois déjà au départ du prochain Urban trail de Valenciennes prévu en septembre.
Auteur : Jeremy
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