Détecté astigmate jeune, c'est à
la quarantaine que j'ai pleinement pris la mesure de cette défaillance visuelle. S'il y a encore quelques années de cela je parvenais à voir assez net de près et à distinguer correctement l'environnement lointain, aujourd'hui force est de constater que ça n'est plus totalement le cas. Presbytie et astigmatie font partie de ma vie ! Heureusement, je porte un équipement optique (ben des lunettes) avec la correction adéquate qui me permet de ne plus voir flou.
Mais c'est lorsque je décide de partir courir ou faire du sport que les choses se compliquent. J'ai bien essayé de porter mes lunettes de vue pour faire du running, mais franchement je n'aime pas ça. La solution toute trouvée est simple ! Il s'agit soit de porter des lentilles de contact pour courir ou alors de faire l'acquisition d'une paire de lunettes de course à pied à ma vue.
Je n'ai pas encore fait de devis, je ne sais pas non plus à quelle hauteur je peux être remboursé (ou pas). Mais avant d'en arriver à me procurer des
lunettes de sport à ma vue, j'ai tenté de lister les avantages et inconvénients du port des lunettes pendant la course à pied et j'ai essayé de trouver des solutions et aménagements pour chaque situation.
Comment courir avec ou sans lunettes de vue
Je l'ai dit ! Mettre des lunettes à sa vue pour
aller faire du trail ou de la course sur route permet de voir net de loin comme de près. C'est alors pour le coureur l'assurance de réduire le risque de chutes ou encore de heurter quelques obstacles que ce soit : racine, roche, branche, nid de poule.. Une bonne vue pendant une sortie améliore la proprioception.
Au chapitre des inconvénients, j'en ai dénombré quelques-uns et ce sont ceux qui jusqu'à ce jour font que je laisse mes binocles à la maison lors de mes runs.
Ce qui est tout d'abord gênant, c'est que les lunettes ne font que glisser lorsque je cours, ce qui ne m'arrive pas le reste de la journée. Ce glissement dû à notre sport de mouvement et de chocs est d'autant plus prononcé lorsque la transpiration est présente. Défaut corrigé avec des
lunettes de vue spéciales trail running qui possèdent des plaquettes et branches dans une matière anti-dérapantes. La seule solution pour éviter que les lunettes ne glissent trop souvent en course, c'est de
mettre un bandeau de type Buff multifonctions pour bien les maintenir. Cela fonctionne, mais pas de miracle non plus, d'autant plus que selon la saison on ne porte pas de Buff.
S'il est difficile de supporter des lunettes de vue ordinaires pendant une séance de jogging, ça l'est encore plus
lorsqu'il fait chaud ou lourd. Parfois de petites gouttelettes se forment sur les verres.
Et lorsque le soleil est au rendez-vous ? Si l'on est pas équipé de lunettes de soleil course à pied photochromiques à sa vue, c'est la certitude d'ếtre ébloui ou d'abîmer ses yeux. Une option s'offre à nous. Porter ses lunettes de vue avec par dessus une
casquette de course à pied ou encore mieux
une visière de running.
L'hiver une autre donnée vient perturber les binoclards ! Oui, lorsqu'il y a un fort écart entre notre température corporelle et la température extérieure, de la buée, de la condensation se forme à la surface des verres correcteurs et la vision en est réduite. Pour limiter ce phénomène il faut des lunettes ventilées, pas trop près du visage. Certains modèles spéciales course à pied ont un traitement anti-buée. Pour les lunettes classiques, votre opticien peut vous proposer des verres avec un traitement antibuée, mais sachez qu'il existe des sprays anti-buée pour lunettes de vue (je n'ai pas testé).
Dernier inconvénient,
courir avec des lunettes quand il pleut ! Si si je cours par tous les temps, ah
motivation running quand tu nous tiens. Eh bien !, Avec des lunettes les gouttes de pluie viennent perturber la vision, synonyme de danger. Là encore, il semblerait que comme pour les pare-brises, des sprays ou produits à appliquer sur les verres des lunettes permettent de faire glisser les gouttes plus vite pour libérer un tant soit peu le champs de vision (là encore je n'ai pas essayé).
Si aujourd'hui je continue à faire sans lunettes pour courir, c'est parce que j'y trouve plus de bénéfices que d'handicaps. C'est sans doute que j'ai la chance de n'avoir jamais eu de blessures ou de graves chutes dues à mon défaut de vision. Il faut aussi dire que j'ai la chance de ne pas avoir de maux de tête sans lunettes pendant mes sorties trail ou running. En effet, chez certains coureurs qui forcent leur vue, des migraines peuvent survenir.
Néanmoins, il faudra dans un jour plus ou moins proche que je franchisse la porte d'un opticien qui propose des montures avec des verres à ma vue adaptés pour ma pratique de la course à pied. Un équipement optique confortable et qui sait se faire oublier. Il existe certains modèles vendus avec plusieurs verres de catégorie 0 à 3 clipsables, interchangeables ou encore photochromiques qui s'adaptent à la luminosité.
Courir en étant hypermétrope sans lunettes
Depuis que j'ai rédigé cet article, quelques années ont passé. Et comme l'avait prédit mon ophtalmologiste, mon astigmatie et mon hypermétropie ne se sont pas améliorées ni avec le temps et encore moins avec l'âge.
Pour ceux qui l'ignore, être
hypermétrope signifie que l'on a une vision floue de près. Concrètement, je dois plisser les yeux, adapter et forcer ma vue pour tenter de mieux discerner mon environnement proche. Comme des millions de français ayant passé la quarantaine, ce défaut de la vision devient pour moi un réel handicap lorsque je ne porte pas mes lunettes correctrices. Pour lire bien évidemment, mais aussi lorsque j'enfile mes baskets pour faire de la course à pied.
En effet, depuis quelques mois, j'ai remarqué que je trébuche davantage qu'il y a encore un an ou deux. J'ai également fait plusieurs chutes en m'aventurant sur des sentiers techniques en forêt et en montagne. Lorsque je cours sans lunettes de vue adaptée à ma correction, il m'est désormais difficile d'appréhender les terrains qui présentent des irrégularités comme des racines, des roches ou encore des obstacles comme on peut en rencontrer en pleine nature.
Fort heureusement, à ce jour je n'ai pas été blessé grièvement, mais pour combien de temps encore ? C'est pourquoi j'ai enfin pris la décision de consulter à nouveau mon ophtalmologue afin de connaître ma nouvelle correction. Lors de cette visite j'entends bien lui demander des conseils afin qu'il m'oriente au mieux dans le choix de ma monture et de mes verres pour courir en toute sécurité.
Je compte sur vos retours d'expériences, n'hésitez pas à me contacter sur
la page Facebook Je Vais Courir pour me donner vos solutions, idées ou encore astuces pour conjuguer bonne vue et course à pied.
Auteur : Jeremy